Au fil des jours

Du beau du beau

Apres un monstrueux câlin exclusif avec Manoush pour bien démarrer ma journée, et quelques heures de travail plus tard, je me repenche sur un artiste découvert la semaine dernière à travers un poème de Richard Rognet sur les chats qui était posté comme ça sur FB par quelqu’ un que je ne connais pas.

C’était joliment illustré par cette œuvre de Christian Schloe..je me suis doc penchée sur cet auteur.

Les chats aimés
ne vivent pas assez
longtemps — après

leur mort, persiste
sur notre lit une
place douce comme
un silence de fleur,

une place où il fait
bon promener la main,
avant de s’endormir,

les chats aimés laissent
dans les maisons des
ombres proches de ces
caresses qu’on voudrait

tant retrouver, parmi
les gestes désordonnés
que la vie nous impose.

(Richard Rognet)

Le chat Noir/ Christian Schloe
Richard Rognet poète
Richard Rognet

« Christian Schloe est un artiste autrichien dont le travail combine la peinture, l’illustration, l’art numérique et la photographie.

Chacune des oeuvres de l’artiste est conçue de telle façon qu’elle raconte une histoire.
Chaque détail, chaque personnage, chaque expression a son importance. L’ensemble de la composition done une impression de sérénité propice au rêve vers lequel l’artiste nous entraîne. »

IPESAA

Ensuite par un mélange ses illustrations m ont ramenée à ce film poétique et très féminin, la jeune fille en feu …de Céline Sciamma..

Richard Rognet est un poète vivant! chic! « En 1994, il devient chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Il obtient en 2002 le Grand prix de poésie de la Société des gens de lettres pour l’ensemble de son œuvre, déjà récompensée par de nombreux prix … »
Bref un grand homme que je ne connais pas… Une œuvre importante… J ai même trouvé une lecture publique ! @Wikipedia

Tu couds sur mes lèvres
des baisers de fée,
tu cherches le chant mineur
qui abasourdit mon jardin,
tu ne sais pas, chère flamme,
que je ne suis plus avec moi,
qu’un autre corps me désespère
et termine mes rèves à ma place,
tu insistes pourtant,
avec le cri des oiseaux
qui frôlent étangs et pelouses,
tu ignores qu’un terrible orage
prend la voix de tout l’univers.

in Lutteur sans triomphe, éditions l’Estocade

page 20

Il y a autant de brumes sous nos paupières
que sur les jardins d’octobre. Nulle clarté
ne descend des montagnes, les sapins presque
noirs retiennent dans leurs branches le peu

de lumière que le ciel dénoue vaguement sur
le monde. A quelle distance sommes-nous des
précieuses paroles qui nous réconfortèrent
et firent nos beaux jours ? Qui se pencha

sur nous avant de disparaître ? Les souvenirs
sont si fuyants, si fragiles parfois qu’ils
semblent détachés de notre vie – notre vie

que le temps accable peu à peu, ne laissant
de notre présence qu’un tout petit reflet que
le brouillard d’octobre avale sans le voir.

Dans Les Méandres des saisons

Au final j ai commandé le livre d occasion Dans Les Méandres des saisons.. comme quoi une rencontre avec un post facebook peut aller beaucoup plus loin qu’ un regard !

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